20 novembre 2018

Des nouvelles du
bétonnage merveilleux :

Extrait d’un message reçu hier :

« […] mon époux m’a fait suivre votre « coup de gueule » sur nos platanes, qu’il partage tout à fait […]. J’ai donc demandé au maire de Salles ce qu’il avait à dire sur nos arbres du champ de foire, et voici sa réponse:

« Nous avons fait appel à un professionnel paysagiste pour cette opération: ID VERDE. La solution technique autour des platanes est venue de cette société. Le revêtement autour des arbres est perméables à 70%. »

A vous de voir si ce « professionnel paysagiste » connaît son boulot … Merci pour tout ce que vous faites, Bien cordialement »

À quoi j’ai répondu à peu près ceci :

« Je sais bien que ces espèces de revêtements spéciaux sont prétendument perméables, mais je crois qu’on peut y opposer pas mal d’arguments techniques. Par exemple :

  • 70 % de perméabilité, c’est quand même un changement très brutal quand vous avez passé votre vie à recevoir 100 % (100 % de l’eau arrivant sur l’ensemble du foirail en terre battue !) ;
  • 70 % ce sera certainement insuffisant, surtout pour des arbres adultes de grand développement ;
  • la surface de ce matériau soi-disant « perméable » (mais juste partiellement perméable, et dans lequel vous n’enfonceriez pas un couteau) est extrêmement réduite (à peine deux ou trois mètres-carrés pour chaque platane !), tout le reste du champ de foire étant bétonné ;
  • les eaux de pluie reçues sur l’ensemble de la place vont être fortement canalisées soit vers le collet des arbres s’il y a un effet d’entonnoir (mais de toutes façons le système racinaire d’un arbre n’est pas organisé pour recevoir l’eau directement à son pied), soit vers un autre point bas à l’extérieur du foirail, ou peut-être vers le tout-à-l’égout s’il existe ;
  • ces vieux platanes vont ainsi devoir dépenser une énergie importante pour réorganiser complètement leurs systèmes racinaires, avec probablement des conséquences fâcheuses (par exemple : apparition de nécroses racinaires, affaiblissement de la vitalité…) ;
  • en tous cas une très grande partie de cette précieuse eau de pluie sera dorénavant perdue pour les arbres ;
  • notez aussi que ce revêtement arrive au ras de leur collet, ce qui va immanquablement perturber leur croissance en diamètre ;
  • l’argument qui est brandi (la perméabilité à l’eau) n’est qu’un détail parmi bien d’autres, car un végétal a surtout besoin d’un sol en bon état, vivant, équilibré, poreux, accueillant pour les bactéries, pour les vers de terre et pour toute une faune aussi diversifiée que possible, et capable d’assurer tous les échanges entre sous-sol et atmosphère (par exemple : recevoir les feuilles mortes, permettre à la microfaune et aux champignons de dégrader cette matière et de la recycler…) ;
  • la modification brutale du terrain sur l’ensemble du champ de foire est un changement majeur pour ces arbres, sachant que les changements leur sont souvent très préjudiciables, surtout s’ils sont âgés ;
  • généralement, les signes de dépérissement apparaissent bien longtemps après la modification du milieu, en sorte que votre maire ne sera probablement plus en poste lorsque les arbres commenceront à faire la gueule, mais vous saurez quand même où rechercher la responsabilité de leur déclin.

D’autre part, la plantation des jeunes érables a été faite d’une manière catastrophique à plusieurs égards (technique utilisée, période choisie, dimension des plants, durée d’attente en plein soleil…). »

22 juin 2018

Quelques nouvelles des plantations.

Ben les pauvres arbres,
ils font ce qu’ils peuvent,
ils y mettent de la bonne volonté,
pas rancuniers pour deux sous !…

… enfin…
pour l’instant !

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24 mai 2018

Confirmation aujourd’hui :

c’est bien à une entreprise de travaux publics
qu’a été confié le boulot
(« Travaux publics – Terrassement – Traitements de sols –
Routes et entretiens – Voiries et réseaux divers »),
et notamment la plantation des jeunes arbres
et l’emprisonnement des vieux.

22 mai 2018

Voici ce que j’ai vu samedi matin à Salles (Gironde)
sur la place principale, derrière la mairie,
la place où se tient le marché
tous les jeudis.
Les travaux sont en cours.
Ça va être magnifique, scrogneugneu de bordel de merde
de salopards de mille millions de sabords !

Est-ce que le maire est au courant ?

1)- Des platanes très âgés mis en prison, foutus au trou,
au gnouf, en taule, derrière les barreaux,
au pain sec et sans eau dans du béton tout neuf
(et je ne parle même pas des coups,
ni des blessures, ni des brutalités) :

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2)- Pour d’autres vieux platanes, ils ont préféré enterrer le collet en ajoutant
30 cm 
de terre afin de pouvoir planter des fleurs autour du tronc
mais qui sait si le béton n’est pas présent sous la terre…
(en tous cas, la terre est contenue dans un beau film en plastique
étanche, des fois qu’il pourrait y avoir des échanges) :

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3)- Et puis j’ai vu aussi de jeunes arbres en attente de plantation :
des arbres qui ont été abandonnés le vendredi soir à la débauche,
veille du week-end de Pentecôte, des arbres qui auront donc été
laissés au moins trois jours en plein soleil avec des températures
de 27 °C,
la motte à l’air,
les feuilles molles,
la langue pendante.

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Alors, devant tant de maltraitance, je répète ma question scrogneugneu :

Est-ce que le maire est au courant ?

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