Une découverte très intéressante de l’I.N.R.A. de Montpellier :

Nitrate et protéine - Vignette

En deux mots, on peut la résumer ainsi : la racine progresse en fonction de la présence de nitrate dans le sol (source d’azote pour la plante), présence qu’elle détecte grâce à une protéine spécifique (NRT1.1). Cette détection déclenche ensuite l’entrée en action d’une hormone de croissance, l’auxine, qui commande à la racine de s’allonger en direction de cette ressource.

Fortiches, non, les plantes ?

Cette découverte est à rapprocher d’une intuition à lire dans ma fiche intitulée « Le sol » :

Le sol - Vignette

Pour mémoire :

« Une hypothèse

Risquons l’hypothèse suivante : ce n’est pas parce que le sol est meuble que la racine progresse, mais c’est parce qu’elle y trouve sa nourriture. Si le sol est meuble à gauche, mais que c’est à droite que se trouvent l’eau et des sels minéraux dissous dans cette eau, le méristème s’allongera vers la droite et non vers la gauche, ses cellules se divisant dans cette direction à mesure que l’absorption et les échanges se font avec la solution du sol. Ainsi, ce n’est pas en perforant le sol en force à la manière d’une pointe que la racine s’allonge, mais en tâtonnant à la manière d’un mineur qui cherche à suivre le filon du minerai. Il se passe sous terre le même processus qu’au sein du houppier, où le bourgeon ne se développe que s’il rencontre un peu de lumière. Pourtant, personne ne prétend qu’il faut ameublir l’air !

La recherche de nourriture exige de la part de toutes les formes de vie sauvage d’énormes dépenses d’énergie, et croire que la racine avance au seul prétexte que le sol est meuble est une vision anthropomorphique du monde végétal. Or ce n’est pas par loisir que la racine prospecte ; son but dans la vie n’est pas de se promener, mais d’alimenter l’arbre. La compacité du sol n’est qu’un simple frein à la vitesse d’élongation des racines. L’essentiel est donc d’entretenir la richesse du sol en y bichonnant les micro-organismes car ce sont eux qui font le boulot : ils fabriquent les aliments des végétaux, ils fabriquent des petites galeries où circulent l’air et l’eau, ils décomposent, creusent, drainent, excavent, stockent, suent pour nous ! »

Fortiche aussi, non, cette hypothèse ?

Une hypothèse
Risquons l’hypothèse suivante : ce n’est pas parce que le sol est meuble que la racine progresse, mais c’est parce qu’elle y
trouve sa nourriture. Si le sol est meuble à gauche, mais que c’est à droite que se trouvent l’eau et des sels minéraux dissous
dans cette eau, le méristème s’allongera vers la droite et non vers la gauche, ses cellules se divisant dans cette direction à
mesure que l’absorption et les échanges se font avec la solution du sol. Ainsi, ce n’est pas en perforant le sol en force à la
manière d’une pointe que la racine s’allonge, mais en tâtonnant à la manière d’un mineur qui cherche à suivre le filon du
minerai. Il se passe sous terre le même processus qu’au sein du houppier, où le bourgeon ne se développe que s’il rencontre
un peu de lumière. Pourtant, personne ne prétend qu’il faut ameublir l’air !
La recherche de nourriture exige de la part de toutes les formes de vie sauvage d’énormes dépenses d’énergie, et croire que
la racine avance au seul prétexte que le sol est meuble est une vision anthropomorphique du monde végétal. Or ce n’est pas
par loisir que la racine prospecte ; son but dans la vie n’est pas de se promener, mais d’alimenter l’arbre. La compacité du
sol n’est qu’un simple frein à la vitesse d’élongation des racines. L’essentiel est donc d’entretenir la richesse du sol en y
bichonnant les micro-organismes car ce sont eux qui font le boulot : ils fabriquent les aliments des végétaux, ils fabriquent
des petites galeries où circulent l’air et l’eau, ils décomposent, creusent, drainent, excavent, stockent, suent pour nous !

Laisser un commentaire