30 mars 2019

Débat au Porge hier soir à la suite de la projection de deux films
(« L’erreur boréale » de Richard DESJARDINS,
et « Des bois noirs » de François-Xavier DROUET).

Débat assez « rugueux » du fait de la présence
d’un commando de snipers envoyés par Bordeaux…

Malgré tout,
malgré une certaine monopolisation de la parole,

malgré leurs grosses voix,
malgré une stratégie de détourner les sujets et de tout mélanger…
je crois quand même
– peut-être un peu innocemment –
qu’ont quand même pu avoir lieu
quelques échanges positifs.

L’un des snipers était nettement plus agressif que les autres.
Il avait été à l’école du syndicat,
du temps du Grand Patagourou dont le mot d’ordre a toujours été :
« dans un échange, tirez à vue sans sommation ».
Ce sniper plus virulent que les autres m’a invectivé en fin de débat
On vous connaît, vous voulez imposer
à tous les sylviculteurs d’adopter vos pratiques
 »)
… trop tard pour que je puisse répondre.

Voici ce que j’aurais aimé lui répondre… (mais le débat était déjà clos) :
« Je ne sais pas qui vous aura raconté ces âneries
– c’est à coup sûr une rumeur qui circule dans les couloirs de la Maison de la Forêt –
mais ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas vrai.
Mon objectif c’est que les propriétaires aient suffisamment d’informations
pour être libres de choisir par eux-mêmes entre différentes options sylvicoles.
Votre accusation est particulièrement savoureuse quand on connaît la réalité,
et la réalité c’est que la sylviculture que VOUS préconisez
est actuellement appliquée de façon uniforme sur UN MILLION D’HECTARES,
sans variante possible, avec les conséquences qu’on connaît !
Alors renseignez-vous sur ce que nous proposons :
venez visiter nos forêts,
lisez nos fiches techniques,
participez à nos formations…
»

Je me suis également heurté à un scepticisme buté,
de la part de quelques personnes de l’assistance,
au sujet des chênes.

Sur ce sujet voici,
à l’attention des incrédules patentés
et de ceux qui ne font confiance qu’à leur marchand de bois (!!!),
un article de moi paru dans Forêt-Entreprise
en novembre 2016 (numéro 231) intitulé
« Des chênes dans le Massif landais« .

Sortons donc enfin de cette culture du conflit systématique !
Cette culture de la castagne entretenue par M. et Mme ALLIANCE,
qui pollue tous débats et pervertit toutes relations entre forestiers !

Cette lamentable culture de la guéguerre qui, en outre, n’est même pas utile :
au contraire, elle est contre-productive car elle dessert
surtout les intérêts de ceux-là même qui la pratiquent.

Parlons ensemble, débattons avec sincérité, n’ayons pas peur de soulever certains problèmes !
Évoquons les sujets sous un angle technique et non pas politique, camp contre camp.

Défendons les intérêts de la forêt et ceux des forestiers,
qui sont également ceux de la société.

Soyons unis entre forestiers, allons de l’avant, scrogneugneu de mille millions de sabords !

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