One thought on “C’était hier

  1. Reçu mercredi dernier :
    « Bonjour,
    Après une rapide visite sur votre blog (très sympa d’ailleurs), j’ai aperçu que vous ne coupiez jamais le pied des cèpes. C’est vrai que pour la photo, c’est plus sympa mais vous enlevez le mycellium et limiter les chances de repousse. Hors cadre photo, pensez à les coupez et les laisser dans le sol ^^
    Bonnes fêtes
    F.B.
    »

    Ma réponse :
    Bonjour,
    Merci pour votre message, et pour votre commentaire à propos des champignons.
    Je ne vais pas bien souvent ramasser des champignons, par manque de temps mais aussi parce que je ne suis pas très performant ! Au sujet de votre remarque je suis un peu dubitatif, car je crois savoir que le mycélium est la partie la plus importante du champignon, et de très loin. Il paraît même que le mycélium de certains individus peut atteindre une longueur d’un kilomètre. Est-ce exact ? Si c’est le cas, je doute fort que le fait d’arracher une simple fructification mette en péril la survie de l’individu.
    D’autre part, lorsqu’on arrache le carpophore, ce dernier a généralement eu le temps de répandre sa sporée pour la continuation de l’espèce. Je crois que certains carpophores adultes émettent quelque chose comme plusieurs millions de spores à la minute, et ce pendant toute la durée de leur maturité. Est-ce exact ?
    Quel est votre avis sur ces deux points ?
    Merci encore pour votre message, et excellentes fêtes de fin d’année !
    Jacques Hazera

    Réponse de F.B. :
    « Re,
    voici un commentaire d’un mycologue que j’ai trouvé sur un forum et il ne pense pas comme moi mais plutôt comme vous. N’étant pas un expert, je m’en remets à son jugement :

    « Il semblerait (et j’emploie tout de même le conditionnel) qu’aujourd’hui l’unanimité s’est faite chez les mycologues (dont je suis) pour préférer « cueillir » que « couper ».
    La polémique récurrente ne semble en tout cas ne plus courir dans les associations de mycologues, lesquelles ne parlent plus que de cueillir (et non de ramasser ou de récolter les champignons).
    En effet, ce que le grand public appelle « champignon » n’est en fait, vous le savez, que la fructification, (le … fruit visible), supérieure de l’oganisme contenu dans le sol sous forme de mycélium.
    Ce fruit contient les spores destinées à la reproduction.
    Couper la queue du champignon, appelée stipe, reviendait, si je puis reprendre l’expression d’un de nos mycologues les plus éminents, à cueillir une une cerise en coupant la queue en quelque endroit, ce qui ne viendrait à l’idée de personne..
    Pour le champignon, cela présente deux inconvévients :
    – le premier est celui de l’identification. Un mycologue sérieux ne vous identifiera un champignon que si vous lui montrez la totalité du « fruit », donc stipe complet.
    Bien entendu, cela peut paraître superflu pour celui qui sait ce qu’il ramasse et n’a pas besoin de « contrôle ».
    Pour Cantharellus cibarius, par exemple, la « chanterelle » visée dans ce post, bien sûr, nombreux sont ceux qui la connaissent (les plis sous le chapeau sont caractéristiques). Mais tout de même!!!!
    Pour d’autres espèces, le stipe est vraiment déterminant.
    – le deuxième inconvénient en coupant, est de laisser à l’air une partie du pied donc, lesquel pourra pourrir et porter au mycélium diverses contaminations.
    Il est donc conseillé aujourd’hui de cueillir un champignon en dégageant d’abord la base du pied et de tirer ce dernier délicatement, si besoin -pour les cèpes notamment- en le faisant tout aussi délicatement tourner sur lui-même, jusqu’à ce qu’il se détache du mycélium.
    Ajoutons qu’un mycologue sérieux recouvrira, de suite après cueillette, le trou fait par cette cueillette par un mélange de terre et des divers éléments trouvés sur place. »

    Donc apparement, le mycellium se trouve dans le sol et en se dévelloppant crée le champignon. J’ai déjà entendu le fait que certains champignons peuvent avoir un mycellium d’1 km en le mettant bout à bout, après… rumeur ou fait réel, je n’en sais rien.
    Concernant votre 2nde question, la coupe du champignon permet la repousse immédiate alors que l’arrachage du pied ne le fait pas. La repousse après arrachage sera pour l’année suivante, le champignon ayant disséminé ses spores lors de sa pousse. C’est d’ailleurs lorsque le champignon est en état avancé qu’il dissémine le plus.
    Cordialement,
    F.B.
    »

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