28 juin 2017

Après le fabuleux succès du concept de
Forêt Cultivée,

découvrez ci-dessous les miracles de la
Forêt Exponentielle !

En prime, une petite citation du même créateur, notre ami le bon Génie des Bois :
« Nous n’allons pas nous mettre au jardinage.
La futaie jardinée n’est possible que sur de grandes propriétés.
Sinon, vous coupez un ou quelques arbres par an,
et cela ne vous permet pas de vivre. »

C’est pourtant facile de vivre d’une petite forêt :
il suffit de la passer en coupe rase chaque année !
Comme ça, on n’a pas besoin de s’embêter avec le jardinage,
et le tour est joué.

Profitez-en : ce sont ses dernières créations avant sa cessation d’activité.
Il n’est pas certain que son successeur soit si constant dans la divine inspiration…

27 juin 2017

Décidément,
le progrès est vraiment
En Marche !

Du nouveau du côté de Sainte Forêt Cultivée :
désormais, ce n’est plus un simple doublement de la productivité
mais un « accroissement quasi exponentiel ».

J’avoue que j’avais été déçu par la modestie des ambitions
lorsqu’ils se limitaient à annoncer un simple doublement (voir ci-dessous).

Il y a donc à Bordeaux, à l’écart des forêts, des prosateurs d’un lyrisme tel
qu’ils parviennent encore à piéger quelques propriétaires forestiers
en leur racontant des contes de fées.

Lisez posément ; relisez ; prenez votre temps ; ne vous étranglez pas ! Je cite :
« Certains massifs voient leur capacité de production s’accroître de façon quasi-exponentielle [. . .] »
La preuve :

Accroissement exponentiel - Vignette

C’est extrait d’un document intitulé :
« Contribution des producteurs sylviculteurs au PRFB – version finale 27.11.16 »

Fortiche, hein ! Respect !  –

3 avril 2017

Hier on a bien ri.

Aujourd’hui on décortique.

Ce qu’il faut décrypter du « Mot du Président » quand il écrit ceci :

« C’est un doublement de la production que nous annonçons […]. Autrement dit, à terme, nous aurons une offre plus abondante, caractérisée, protégée et certifiée.
La question essentielle qui se pose alors pour les sylviculteurs est : quels débouchés pour cette abondance de bois ? Sachant que, d’ores et déjà,, nous disposons d’un stock de bois d’œuvre de près de 35 millions de m³ sur pied de pins de 40 ans et plus.. !
Aujourd’hui, la capacité de transformation industrielle actuelle dans le massif est insuffisante pour renouveler régulièrement cette ressource.
C’est pourquoi, l’enjeu passe par des investissements industriels dans le massif, par des investisseurs locaux ou français ou par des industriels Autrichiens, Suédois ou autres.
Nous avons besoin de nouvelles industries du bois avec de nouveaux process : place à l’innovation, telle est la priorité n° 1 aujourd’hui. […] »

Eh bien ça veut dire ceci :

1)- Nous autres, on est plus malins que tout le monde : on va multiplier la productivité ;

2)- On va faire pousser nos pins tellement vite que le marché va en être saturé ;

3)- On s’en fout que ça ne produise que du bois de bas de gamme avec de gros cernes et plein de nœuds ;

4)- Notre grande ambition, c’est juste d’organiser une extraordinaire surproduction ;

5)- On aura bientôt besoin d’industries supplémentaires pour avaler tout ça ;

6)- On ne chipotera pas pour disputer aux investisseurs la plus-value industrielle : d’accord pour que les bénéfices partent en Autriche, en Suède ou ailleurs ;

7)- L’innovation vers le bas, voilà notre priorité ;

8)- Les sylviculteurs devront consacrer de gros investissements à cette priorité (plantations, entretiens…) !

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que plus les usines sont grosses, et plus les arbres qu’elles engloutissent sont petits : les grosses unités, ça bouffe des petits arbres. Pour fabriquer du panneau aggloméré au kilomètre à partir de minuscules morceaux de bois qui ont été préalablement déchiquetés, il faut de très grosses usines. Pareil pour la fabrication du papier. Or ces petits arbres, ils ont plein d’inconvénients. L’un de leurs inconvénients, c’est que leur coût de production est très élevé. Un autre, c’est qu’ils réduisent progressivement la fertilité des sols. Un autre encore, c’est qu’il n’est pas possible de produire des arbres de haute qualité en peu de temps (les pins qui poussent vite ont plein de défauts). Un autre de leurs inconvénients, c’est qu’ils n’ont qu’une faible valeur économique, et que c’est seulement après leur transformation en produits finis, grâce à des processus industriels lourds, qu’ils acquièrent un prix sur le marché. Exemple : le papier-cul. Le Massif landais, si ça continue, ce sera bientôt un million d’hectares de papier-cul ! Ça rapporte beaucoup aux actionnaires des usines, mais pas beaucoup aux sylviculteurs : c’est exactement comme les producteurs de lait, ou de viande. On organise la surproduction afin que les financiers se gavent, mais les producteurs crèvent la faim. Et voilà donc le programme des instances qui défendent les sylviculteurs. Or on peut faire beaucoup, BEAUCOUP MIEUX !

2 avril 2017

On a bien ri hier en lisant votre gros poisson d’avril par lequel vous annoncez, sur un ton tout à fait solennel,
que vous allez doubler la production de pin maritime dans le Massif landais.

Ah ah ah !

Même si vous n’avez pas eu la patience d’attendre le premier avril pour nous la faire,
bravo quand même pour tant d’imagination !
Sachez que cette annonce a beaucoup de succès dans le monde des forestiers de toutes régions !
Encore bravo ! Celle-là, il fallait oser la faire !

Il me tarde le premier avril 2018 pour une nouvelle surprise…

Recherchons investisseurs - Vignette

Un petit secret mais un très grand service

Du coup, permettez-moi de vous exprimer une requête.

Requête adressée à M. le Secrétaire Général du
Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest (Pinaudeau@SMURFIT.com) :

Monsieur le Secrétaire Général, pardon de vous importuner à nouveau,
mais j’ai une requête importante à vous faire.
Comme vous le répétez toujours, nous autres, à Pro Silva, on n’est pas trop compétents
pour ce qui concerne la productivité des forêts.
Du coup, ça nous intéresserait beaucoup de savoir quel est votre secret pour doubler la production.
J’ai notamment un ami installé dans le Sud-est qui serait preneur pour faire la même chose en Méditerranée,
voire même pour tripler ou quadrupler la productivité de ses forêts.

Merci d’avance, mille fois, pour vos si précieux tuyaux !

Euh, une dernière question : puisque c’est si facile de doubler la production,
pourquoi ne l’avez-vous pas fait plus tôt ?

Régalez-vous avec plein d’autres friandises ici : Des arbres et des sols - Vignette

Commentaires reçus sur ma messagerie personnelle :

« Cher Jacques,
C’est toujours un plaisir de lire des gens qui respirent le bon sens et développent à l’envie le sens de la dérision. Ainsi donc les landes vont doubler leur production de pin maritime, bravo. Nous ne manquerons donc pas de trituration /palette dans les siècles à venir, tout en sachant qu’un siècle  ne dure que le temps que les super pins tombent tout seuls à terre au premier coup de vent.
je constate de plus en plus que les landais sont riches, ils dépensent beaucoup pour planter  des arbres, pour produire du bois de peu de valeur, c’est en quelque sorte un sacerdoce. Chez Smurfit  il est normal que l’on se réjouisse de tant de naïveté.
Nous sommes le premier Avril, je te remercie pour cette farce et m’en vais chez une voisine marquer du bois de 80 ans environ que l’on appelle sapins chez nous, mais qui en fait sont des pins maritimes qui partent pour des plots , du déroulage ou des planches à ruches. çà me permet d’éclaircir les chênes qui poussent avec eux , ou les châtaigniers, rien que de normal comme chez toi.
Merci de ton message, je transmet à D.F..
À bientôt en Touraine. Amicalement. »

« Bien vu Monsieur Hazera
merci pour ces liens et merci pour vos bons mots qui ne traduisent que des maux qui rongent le potentiel forestier de nos territoires.
j’espère que 2017 nous offrira la possibilité de vous rencontrer
je vais tenter de visionner ces deux films
Très cordialement »

« Monsieur l’expert forestier,,
la sympathie que j’éprouve à votre égard et, plus généralement, à l’égard de Pro Silva me pousse à vous avouer comment vous pouvez, vous aussi, doubler votre production.
Il faut opérer ce que nos plus grands hommes politiques ont fait de temps en temps mais ne peuvent plus faire depuis que l’Euro est venu nous ravir toute notre souvereineté : une dévaluation.
Vous connaissant un peu, je sens que je dois vous expliquer : le jour J, vous avez 1 m3 de bois. Le jour J+1, vous décidez que le m3 ne vaut plus que la moitié de ce qu’il valait le jour J. Et votre arbre a produit le double de ce qu’il produisait la veille.
Vous me rétorquerez que ce m3 vaut sans doute 2 fois moins que celui de ladite veille. Certes mais je parlais production et je réponds donc strictement à votre question.
SMURFITement votre »

« Bonjour Jacques
J’ai vu le reportage sur France 3, que j’ai bien aimé. Tu y as été mesuré et pédagogue, bravo !
Je vais de ce pas regarder Arte, qui nous changera de l’ignoble Cash  investigation sur PEFC
Bien cordialement »

« Bravo pour ce coup-là! »

« Bravo ! et merci (quand même 😉 »

« Super ironie, merci. […]
Raccourcir à 30 ans au lieu de 40, le rève des conseillers fiscalistes avec l’exonération trentenaire pour les boisements.
Qui veut des actions pourries ? Tapez #jouer.madoff.perdez.
Il y a plein de similitudes entre les tempêtes boursières qui foutent en l’air les investissements des petits épargants et les tempêtes météo qui foutent en l’air les investissements des propriétaires forestiers. Avec les intermédiaires qui se sucrent au passage. »

« […] merci à Jacques Hazera pour sa transmission et son blog »

« Jacques, je ne sais pas si c’est exprès mais merci beaucoup pour ces reportages, ils ont l’air supers! »

« Cher Monsieur,
je vs rappelle à mon bon souvenir, et je suis content de vs avoir lu. Je voulais vs envoyer un message au sujet des émissions TV dont vs parlez et que j’ai regardées avec intérêt.
Pour en venir aux faits :
A bientôt, de passage chez vous pour vous dire toute ma sympathie »

« Bonjour et merci beaucoup, j’ai vu le docu sur la forêt française et m’apprête à voir le suivant sur la forêt landaise. 
Pas étonnant que dans la forêt voisine de ma maison (qui pourrait être naturelle) dont le propriétaire est le Conservatoire du Littoral et qui est gérée par l’ONF, on ne voit même plus trainer un seul tronc. Et pourtant, je vous jure que pendant la saison hivernale, combien d’arbres ou de branches tombent à terre! Désolant.
Cordialement »

« Bonjour,
Ce qui m’a le plus interloqué c’est d’entendre (à 29:00 sur le reportage Mal-Hêtre…) Véronique BORZEIX, la directrice de la forêt au ministère, affirmer que pour les petites propriétés (< 1 ha), le traitement irrégulier n’était pas adapté (« inaccessible » économiquement car réclamant plus de temps de gestionnaire (main d’oeuvre)) alors que c’est justement là où il s’y prête le mieux  ! Cette analyse est consternante à tous les points de vues : (1) comment assurer des revenus réguliers par une conduite en futaie régulière sur moins de 1 ha ? (2) les propriétaires sont-ils désormais à ce point incapables de faire par eux-même de la sylviculture d’arbres (propriétaire forestier = ? sylviculteur = ? « entrepreneur de territoire ») ? (3) l’emploi de bûcherons est il désormais définitivement condamné au profit des coûteuses machines d’exploitation  à rentabiliser (le modèle de gestion serait désormais dépendant de la mécanisation) ?
A bientôt. »

« Bonjour Jacques,
Fidèle à mon caractère de chercheur infatigable de la vérité sur le climat, j’ai découvert que la productivité végétale avait augmenté sensiblement … avec l’augmentation du taux de CO2. Si le « réchauffement climatique lié au CO2 » est une absurdité, la progression du CO2 a des effets plutôt positifs sur l’environnement, avec un « verdissement » de la Planète dûment constaté par la NASA.
D’ailleurs les maraîchers et autres agriculteurs utilisent déjà le CO2 en serres (d’où le nom de gaz à effet de serre ???? :-D) avec une augmentation de la productivité, une réduction des besoins en eau et des intrants !
Donc, le secrétaire général a peut-être raison ?
Bien à vous »

« Bonjour Jacques
vous m’avez mise en copie de ce mail. Je vous en remercie car ces reportages sont très intéressants. J’avais déjà visionné celui d’Arte concernant les Landes, en fait il y a toute une série (dont un reportage aussi sur la Guyane).
Celui de Ruffier et Combe représente bien la réalité (celui d’Arte aussi). J’ai reconnu le cas notamment de nos coteaux très morcelés en petits propriétaires où un élu d’une comcom m’a dit la crainte qu’avaient ses pairs sur ce qu’il se passe (coupes rases ou assimilées). Plusieurs habitants m’en font part également.
Je profite de ce mail pour vous féliciter sur vos interventions dans ces deux films.
Pour votre information, mais vous connaissez  surement déjà: il existe deux observatoires des forêts dans l’ancienne région Midi-Pyrénées (un en Comminges et un en Hautes-Pyrénées) que je vous laisse découvrir à travers ce lien Internet et la petite vidéo en ligne : http://www.naturemp.org/-Observatoire-des-Forets-des-Hautes-.html
Bien cordialement »

« Excellent!
As-tu la source de cette fanfaronnade? »

« Ah! Mon salaud!!!
Je vois que le printemps réveille tes hormones d’agressivité!
Je suppose qu’il y a une autre cause que le retour d’âge […] ?
Ou bien as-tu été victime d’une agression de plus au coin du bois?… […]
A+
Amitiés »

« Bonjour
Il n y a pas de petits plaisirs …
Merci »

« Il parait qu’il y a des pins OGM … 
Faut demander à Monsato … »

« Bonjour,
Doubler la productivité, c’est peut être possible mais surement pas avec les méthodes actuelles …..
Jacques nous laisse entrevoir un printemps et été chaud chaud !
[…]
bonne journée
Amicalement »

« Cher Jacques
J’adore ce petit ton goguenard que vous prenez avec ce Secrétaire si ambitieux. J’espère qu’il passera une journée agacée.😊 »

« Hi hi bien vu »

« il faut lui proposer les conseils de Gilles Clément! ha ha ha !!! »

« Bonjour Jacques,
Merci de votre envoie, les deux émissions sont passionnantes, les prises de vue sont également superbes!
Bon courage pour continuer de porter la bonne parole, je suis sur que l’écho porte tous les jours un peu plus.
Bonne semaine. »

« Bonjour M. Hazera,
je suis ravie d’avoir bénéficié d’un nouveau lien vers un second documentaire (j’ai déjà eu l’opportunité de voir le documentaire « Mal-Hêtre » que j’ai beaucoup apprécié). Mais je me suis interrogée sur la raison pour laquelle j’ai reçu ces mails adressés à M. Pinaudeau?
J’en ai beaucoup apprécié le style soit dis en passant, mais je viens m’assurer que ce n’était pas une erreur de destinataire.
Bien cordialement »

« Bravo ! Ce sera amusant de lire sa réponse si tout au moins il y en a une! »

« Bonjour Jacques,
Décidément, ce monsieur a vraiment les yeux plus gros que le ventre!
Ses tentacules malhonnêtes s’immisçant déjà dans toutes les instances forestières d’Aquitaine (heureusement qu’il n’a pas eu le CRPF) il s’entête maintenant à augmenter la cadence d’un système plus que désuet et destructeur.
J’imagine qu’il n’aura même pas le courage de te répondre, mais cette mise au point était effectivement nécessaire! »

« Bonjour Jacques,
Plein de choses très intéressantes dans tous ces liens. Merci à vous
A trop tirer sur la corde, la forêt, ou plutôt le sol pète ! Il y a encore beaucoup de boulot de persuasion sur la gestion forestière et en particulier des sols. J’y travaille de mon coté (mélange d’essence en FR … c’est un début) … on progresse car les personnels techniques ont bien compris les limites de la sylviculture des résineux à croissance rapide. Ici la 2ème génération d’épicéa de Sitka démarre … à suivre sur l’évolution des sols déjà pauvres.
Vous vous adressez à secrétaire général, mais qui est-il ?
Cordialement »

Suite : « Finalement, je viens de voir qui était ce président sur Internet
Ouille, c’est pas gagné … Productivisme encore et toujours !! »

« Bonjour Jacques, et bravo pour cette piqure gouteuse et pertinente ! »

« Bonjour Jacques,
Faisant fi d’un théorique devoir de réserve, je me permets de vous féliciter de cet impérial coup de « haptchot » sur le flan de l’oligarchie des prétendus sylviculteurs.
Les sujets brûlants ne manquent pas sur le massif […] et cette intervention, appétissante de sarcasmes et pugnace vient rétablir une vérité ; celle qui veut que nul ne LA détienne.
À très bientôt je l’espère… peut-être dans le cadre de rencontres du groupe ProSilva Sud-Ouest ; sur la massif landais ou ailleurs […] ariégeoises (quelques placettes AFI dans certaines forêts communales dont j’aurai la gestion).
[…]
Forestièrement. »

« Bonjour Monsieur Hazera, merci pour votre dernier message avec les références de l’émission d’ Arte que j’ai regardé avec grand intérêt. [Ici] la forêt subit beaucoup de violences ces temps ci avec les coupes rases qui se multiplient partout. Nous avions signé un sous-seing privé pour l’achat de parcelles bordant un ruisseau avec un peuplement de taillis mais s’agissant de moins de 4 ha le propriétaire riverain s’est porté acquéreur pour agrandir son millier d’hectares et déjà tout le taillis a été rasé en attendant vraisemblablement un futur labour. Ici cela n’étonne pas grand monde et nous restons très marginal pour le moment puisque n’avons rien acheté depuis des lustres. Nous envisageons de mobiliser la population en mettant dans les boites aux lettres un papier expliquant les raisons d’être d’une sylviculture naturelle et continue et demandant d’être averti si une vente avait lieu. Les réactions risquent d’être violentes mais peut-être cela pourrait-il faire bouger les choses et faire réfléchir?
Bien amicalement »

 

 

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